The Company Men par Seyroth
The Company Men est un film tranche de vie. Il dépeint la désillusion de trois cadres qui se retrouvent au chômage du jour au lendemain en se contentant de nous montrer ce que l'on sait déjà : difficile de retrouver un travail à 1M+ annuel quand on a 40 à 60 ans en temps de crise. J'ai envie de dire ORLY ?
On assiste donc à la "chute aux enfers" de protagonistes auxquels il est difficile de s'identifier tant ils sont loin de notre réalité.
Autant c'est suffisant pour donner envie de connaître le déroulement, autant on regrette que le film n'ait pas été plus pêchu. A aucun moment on ne voit le trio batailler pour réussir à s'en sortir, puisqu'ils se contentent de subir, subir, jusqu'à être obligés de réagir, d'une manière différente chacun. L'une d'elle étant - attention spoiler - le suicide, qui semblait tellement prévisible qu'il ne suscite aucune émotion chez le spectateur... Je suppose qu'il leur fallait un corps sur lequel rebondir pour amener la fin du film. Dénouement qu'on aurait aimé voir avancé au milieu de l'oeuvre pour que le happy end, inévitable, arrive après un peu de sueur et semble mérité, contraitement à la conclusion bâclée qu'on nous sert en critique des grandes entreprises déshumanisées et qui, narrativement, aurait très bien pu se situer juste après les licenciements : elle occulte complètement toute la partie du film entre les deux sans en garder quoi que ce soit.
Bref, un peu déçu sur ces points, mais j'ai quand même plutôt apprécié au final. Petit 6 donc, qu'on aurait aimé pouvoir passer en 8 facilement.