La chute with spoilers

Volet excessivement noir, ce deuxième épisode est clairement celui qui pose le plus de questions.
L’axe central est clairement intellectuellement dérangeant : quand un héros décide de s’attaquer à la délinquance, cette délinquance ne risque-t-elle pas de s’adapter et de prendre une forme plus radicale, entraînant ainsi un gros danger pour la population ?
C’est ce qui se produit ici. Et à nouvelle délinquance, nouveau héros (ici le procureur Harvey Dent). Car Batman, pour accomplir sa mission enfreint les règles. Et la population préfère un homme sans faille (du moins jusqu’au drame qui fait basculer le film).
Batman en acceptant d’endosser les crimes commis par Dent devenu Double-Face accepte aussi de tomber et devenir un paria.
On ressort éreinté du film, car Nolan est le spécialiste du blockbuster où l’on doit conserver son cerveau.
Heath Ledger campe un Joker bien moins caricatural que celui de Nicholson, moins fun mais plus pragmatique, véritable Némésis du héros chauve-souris. Il est juste épatant. Mais ne tire pas la couverture à lui (chose que Nicholson avait faite en son temps).
Une suite époustouflante, bien plus structurée que le premier volet et ne se laissant pas aller à des facilités scénaristiques.