Joker, Joker! Whatcha gonna do? Whatcha gonna do when he comes for you?

Avec une dizaine de films et de nombreux dessins animés, dont la série qui a bercée mon enfance dans les années 90 (Batman de Paul Dini et Bruce Timm), Batman est avec Superman le fer de lance de DC Comics. L’homme chauve-souris possède une importante communauté de fan appréciant l’humanité de ce super-héros qui ne possède pas de super-pouvoirs acquis de naissance et qui doit veiller sur la pire ville qui soit, Gotham City, à la seule force de ses bras et avec l’aide de gadgets qui feraient saliver James Bond et Q. L’autre force de cet univers est sans aucun doute les méchants.


Deux de ces super-vilains ont marqué les esprits sur grand écran : le Pingouin, interprété par Danny DeVito, dans Batman : le Défi de Tim Burton, et le méchant qui nous intéresse ici, le Joker, admirablement interprété par un Heath Ledger transcendé. C’est paradoxalement le Joker qui va rendre ses lettres de noblesses au Batman. L’ingéniosité, le machiavélisme, le charisme et la folie du Joker vont obliger Bruce Wayne à se surpasser. A l’inverse, dans Batman Begins, la médiocrité de Ra's al Ghul, a rendu le film insipide à mon goût.


Le jeu du chat et la souris entre Batman et le Joker donne un rythme haletant au film. The Dark Knight : Le Chevalier noir se construit autour de ce duo, qui forme à mes yeux la plus belle confrontation sur grand écran ces dix dernières années. De très bons éléments s’articulent autour ces deux protagonistes, dont le lieutenant Jim Gordon, policier compétent et héroïque et le procureur Harvey Dent qui basculera dans la folie à la mort de sa fiancée et deviendra le Double-Face que l’on connaît.


Christopher Nolan a fait un travail remarquable dans cet opus du Batman. Épaulé par son équipe et par un casting d’acteurs irréprochable, Nolan a donné une âme à l’univers de Gotham. Les décors sont splendides, les costumes et maquillages sont irréprochables et la musique colle parfaitement avec l’ambiance du film. Tout ceci amène à se demander si The Dark Knight : Le Chevalier noir ne serait pas le meilleur Batman? En tout cas la barre a été placée très haut, peut-être top, ce qui explique la déception générale à la sortie de The Dark Knight Rises.

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le 27 févr. 2015

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Vincent Ruozzi

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