La mort dans l'arme

Un moment de cinéma qui propose une vision assez originale et parfois déroutante d'un genre. Cependant, Jim Jarmusch n'exploite pas ce genre comme il l'a brillamment fait pour le film de vampire avec Only lovers left alive, le western avec Dead Man sans oublier Coffee and cigarettes, Broken flower ou Ghost dog. Des films qui exploitent leur principe jusqu'au bout. Ici il va jusqu'à ajouter des personnages prétextes rendant certaines scènes inutiles, cassant ainsi le rythme narratif.

Le fait que le film cite ses références n'est pas réellement problématique, comme dans un indigeste Ready Player One. En revanche que les thématiques soient expliquées si explicitement, pourquoi ? Car au font ce que dénonce le metteur en scène nous n'avions pas besoin qu'un personnage nous l'explique. Et nous aurions surtout aimé déchiffrer nous même certaines choses en fin de séance.

Cela dit, sans être un de ses grands films, il reste divertissant avec un sens toujours aussi remarquable de la direction d'acteur et d'une mise en scène toujours aussi hypnotique. Les plans de ce réalisateur, la manière de disposer ses comédiens, la beauté simple de la photo, la place accordée à la musique (moins folle ici)... un style si singulier.