Bon, j'avoue que là comme ça, pondre une critique sur un film d'horreur ça me paraît assez surfait. Digresser sur les peurs primales, blah blah blaaah, bref. Là, vu comme ça, ça ne me disait rien.
Il faut dire, il y a autrement plus d'œuvres à critiquer, commenter qu'un énième navet tout droit sorti des 80's, pâle copie des plus grands.
Quoi ? De la spéléo ? Un groupe de nénettes en plein trip découverte ?
Oui, bah c'est ce que je disais, tous les ingrédients de l'appât à ado pré-pubère en rut.

Qui est derrière la caméra ? Neil Marschall ? Mais je le connais lui, ça serait pas celui qui a pondu Dog Soldiers ?

Et bien si, halte à la rhétorique, je vous le donne en mille, ce Neil Marschall, bien que peu subtil, maîtrise son sujet messieurs dames.
Allez, ce soir d'octobre 2005, j'étais d'humeur à flipper et c'est ainsi qu'avec un pote on s'est décidé à payer pour voir ce qui pouvait s'avérer être une sombre daube :D

Grand bien nous a prit. Marschall a mit tout ce qu'il fallait pour honorer son contrat et produire environ 126 litres d'huile et 2340 décibels de cris par séance. Oui, sans grossir le trait, on est sorti de là un peu retournés, les poils encore dressés comme un rat qui aurait rongé un câble de 25Kv. La vache !

Les décors carton-pâte n'y ont rien changé, même si l'on n'est pas particulièrement sensible à certaines peurs primaires comme la claustrophobie ou la nyctophobie, le joyeux bouillon de culture de tout ça génère une sorte de malaise ambiant qui nous prépare physiologiquement à la rencontre de ces gollum en puissance. On ne sait pas quel précieux ils ont égaré mais ils sont très affairés à lui trouver un substitut. Un foie ou un rein humain au hasard.

Bref, Marschall manie la peur comme un jongleur sa quille, il nous manipule émotivement, nous laisse errer un instant puis nous assène un petit twist final pour éradiquer ce bref instant de libération en nous replongeant dans l'angoisse de cette grotte insondable.

Il se permet même une fin un peu floue, presque ouverte, sorte de cliffhanger pour laisser l'éventualité d'une issue. Trouvera la sortie, trouvera pas ?

La réponse dans l'épisode 2 mesdames et messieurs ^^
Arkonite
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le 30 juin 2011

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