Ça vous apprendra à faire du sport ! On n'est pas mieux dans son canapé à regarder un bon film ? D'autant que si ce film c'est "The Descent", il y a de quoi être satisfait.

Certes, "The Descent" fait partie des films d'horreur où l'on n'a pas franchement peur. On est surpris, mais pas de quoi trembler à l'idée de ce qui va se passer dans les prochaines minutes. D'autant que dès le début, on se doute de qui va mourir en premier et qu'à la fin n'y aura pas beaucoup de rescapés. Ba oui, tout spectateur mollasson qu'on est, avachi et grignotant des trucs pas très diététiques, on sait encore faire marcher notre petit cerveau. On se demande même un peu si le scénario n'a pas été écrit en entier sur le coin d'une nappe en papier à la fin d'un repas bien arrosé. Un groupe de copines sportives vont se payer une partie de spéléologie, sauf que les poufs choisissent une grotte pas encore référencée qui se révèle être pas si vide que cela...

Et pourtant, ça fonctionne. Car l'angoisse est savamment entretenue et monte crescendo tout au long du film. Au début par de simple attrapes-à-spectateur-nigaud : un corbeau qui s'envole, des chauves-souris qui n'aiment pas être dérangées, ou la copine, qui, comme dans 50 000 films, s'approche évidemment sans faire le moindre de bruit et vous fiche une frousse à regretter qu'il n'y ait pas un défibrillateur cardiaque pas trop loin.

A ces frayeurs de débutant se succèdent des angoisses plus profondes. Le noir. La claustrophobie. Les monstres. De fait, on n'y voit souvent pas grand chose. Ce qui laisse la place à l'imagination pour deviner tout ce qu'il y avoir dans ce grand vide noir pas très sympathique. Et du grand vide, on passe souvent au tout petit conduit. Même si les gens avancent, franchement, il suffit d'être un minimum claustro pour renoncer à jamais à toute idée de faire un jour de la spéléologie. Quand à cette vie dans la caverne, elle n'est malheureusement pas assez développée, même si l'on devine que ces êtres ont évolué de manière parallèle dans ce monde obscure, jusqu'à en perdre la vue, mais en développant leur agilité. De quoi faire perdre la boule aux visiteurs impromptus. Et de réserver un final superbe.

A voir.
julienl
8
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le 23 août 2011

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julienl

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