Comment mieux installer la claustrophobie que dans des tunnels où un humain peine à passer ?
The Descent a vraiment été une bonne surprise. Déjà, parlons-en, pour la surprise que représentent la plupart de ses ressorts horrifiques : dès le début, on ne s'attend vraiment absolument pas à ce qui arrive.
Et c'est le cas tout au long du film ! Les jumpscares, bien loin d'être présents de manière abusive, sont généralement utilisés de manière bien vicieuse et de sorte à appuyer une tension qui est bien présente. J'ai eu le vertige quand les personnages passent au-dessus du vide, j'ai stressé quand l'éboulement les a surpris, ça faisait pas mal de temps qu'un film d'horreur m'avait pas autant pris aux tripes !
Cependant, si la première partie est irréprochable, il est vrai qu'à partir de l'apparition des créatures, je comprends que le film divise. Déjà parce que le comportement de celles-ci est loin d'être toujours logique, mais également parce que le métrage se donne parfois des airs de beat'em'all un peu malvenus. Et puis c'est vraiment pas évident de différencier les personnages, la faute à un manque d'individualisation pour la plupart. Et puis bon, les personnages agissent de manière très conne, mais au moins tout cela est complètement justifié par leur stress, on est bien loin d'un Prometheus où seules les conneries des personnages font avancer l'intrigue...
La mise en scène est nickel. En fait, c'est exactement tout ce que j'aime et tout ce que j'ai envie de faire en mise en scène : des éclairages splendides, des cadres bouchés et où on ne distingue que très peu ce qu'il y a autour des personnages, de forts dé-bullages utilisés de manière intelligente, et des cadres en extérieur à la fois froids, colorés et esthétiques.
La fin est inattendue, logique, parfaite. Légèrement ouverte, mais globalement très insidieuse pour le spectateur.
Un film vraiment intéressant, malgré des défauts assez évidents qui en rebuteront certains.