C'est un film sans queue ni tête que nous a servi Rob Zombie, un film d'horreur qui fait plus rire qu'autre chose tant il fait dans la surenchère et l'absurde. Le spectateur ahuri se retrouve bombardé de scènes sans aucun sens et accompagnées d'un déluge d'insanités, tel que la fameuse scène du "chicken fucker" (si si, il y a une scène entière consacrée à l'art ancestral du culbutage de poules).
Les personnages sont très caricaturaux: Otis, le crado bizarre aux cheveux longs (qui ressemble étrangement à Rob Zombie), Baby, la bimbo psychotique blonde (que vous détesterez rapidement), Captain Spaulding, clown et meurtrier dégueulasse...et tout plein de joyeux drilles tous aussi taré les uns que les autres. Ils font tous partie de la joyeuse famille Firefly, une bande de psychopathes de l'Amérique profonde. Mais leur chance les abandonnent dans lorsque la police locale découvre leur manège et assiège leur demeure. Contraint à fuir, ils s'embarquent dans une épopée insensée avec un grand méchant flic qui leur colle aux fesses...
Rob Zombie a fait un pari osé en tentant de donner à sa bande de psychopathes le rôle d'anti-héros, mais son pari a mal tourné. Difficile en effet d'avoir de la sympathie pour les Firefly, qui sont à la fois énervant et dégoûtants. On jubile lorsque Otis se fait clouer les mains à une chaise par le grand méchant flic, et on attend allègrement que Baby se prenne une bastos dans sa tronche, juste pour qu'elle se taise un peu.