Une production signée Alexandre Aja, cela n'augure rien de bon, c'est le Luc Besson du cinéma d'épouvante. Ce genre ne nécessite pas un gros investissement et peut rapporter gros. Un manque de moyens, qui ne sera même pas compenser par une grande inventivité. On va assister à une suite de scènes poussives, à du recyclage avec un air de déjà-vu permanent.
On entre dans la salle en espérant avoir quelques frissons, même si on se doute bien que cela ne sera pas trop effrayant. Le début est poussif, Maria (Sarah Wayne Callies) annonce à son mari Michael (Jeremy Sisto) qu'elle est enceinte. Ils fêtent cet heureux événement en marchant main dans la main sur la plage avec le sourire aux lèvres, avant qu'une enfant pointe la jeune femme du doigt et se mette à crier. En fait, c'était un cauchemar, comme on s'est trop fait avoir..... Ce procédé sera réutilisée plus tard, avec encore moins de succès, enfin bref.... Nous sommes en Inde, un pays renfermant de terrifiants secrets que les gentils occidentaux vont devoir affronter à leurs corps défendant, mais pas trop.
Le film prend tout son temps pour ramener à la vie la tête blonde d'Oliver (Logan Crecan), alors qu'on se doute bien que cela va arriver, vu que l'affiche est assez explicite. En attendant, il y a une tentative d'instaurer une atmosphère oppressante à travers la souffrance de cette mère qui a perdu son fils, lors d'un accident dont on ne saura jamais comment il s'est déroulé..... Le problème, c'est que Sarah Wayne Callies passe son temps à se tenir la tête entre ses mains, à s'agenouiller sur le sol pas super propre de sa demeure et à pleurnicher sous le regard de Piki (Suchitra Pillai-Malik) la servante de cette famille en deuil. Cette douleur va toucher cette mère qui a perdu sa jeune fille. Un lien entre ses deux femmes va..... non, que dalle, elle a pitié et lui dit comment faire ses adieux à travers une porte dans un temple perdu au fin fond de la brousse. Mais attention, elle ne doit jamais ouvrir cette porte, jamais! Bien évidemment, elle ne va pas tenir sa promesse et le mal va envahir sa demeure.
Un pays "exotique" avec l'Inde. Une famille huppée, vivant dans une grande demeure avec une servante locale. Un mari absent, car il faut bien payer tout ça pendant que madame erre comme une âme en peine dans les différentes pièces lui rappelant le décès de son fils. Une fille se déplaçant et agissant comme une adulte, telle une mini-miss agaçante. Enfin, un chien qui va se révéler le meilleur acteur au sein de ce casting de victimes. Puis, Winston sait que le mal vient d'arriver dans leur foyer, alors que les autres vont mettre du temps à s'en rendre compte, malgré la mort des poissons rouges (un moment poignant), les feuilles mortes qui deviennent encore plus mortes et les portes qui grincent où claquent. On s'ennuie et on se moque face à ce nouveau navet se retrouvant par miracle dans nos salles.
La perte d'un enfant, en l'occurrence le garçon, ressemble fortement à la trame de Simetierre. Un emprunt parmi tant d'autres, avec aussi le déplacement d'une créature qui ressemble fortement à celle de Ring, surtout qu'elle émet le même genre de sons. On peut aussi penser à Poltergeist avec la communication d'un monde à un autre. Bref, on peut s'amuser longtemps à énumérer les différents pillages de la part du réalisateur/scénariste Johannes Roberts et de son acolyte Ernest Riera. Ce sont les dignes successeurs du duo Alexandre Aja et Gregory Levasseur, à qui l'on doit les navrant Mirrors, Piranha 3D et Pyramide. La médiocrité de leurs prédécesseurs leur a été chaleureusement transmise et on va avoir droit à quelques jump-scares foireux, à base de pigeons, chien et têtes se retournant. Des effets trop simple pour un film bien trop sage et sans originalité.
Un produit inoffensif, où on aura deux voir trois sursauts, ce qui explique sa note très élevée de 3. Ce n'est malheureusement pas surprenant, mais cela peut faire un film acceptable, si on est tout seul dans le noir le plus complet vers 1h du mat', ouais ça peut le faire, mouais.....