The End of Evangelion
7.8
The End of Evangelion

Long-métrage d'animation de Hideaki Anno et Kazuya Tsurumaki (1997)

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J'avoue qu'avant ça, l'anime ne m'avait pas particulièrement marqué, MOI, qui suis bien plus souvent dans mes pensées que dans l'oeuvre que je visionne. Et sachant que sans se concentrer et sans un minimum de réflexion, la série d'origine est absolument incompréhensible, c'est complètement paumé que je me lance dans ce film qui fait office de conclusion.
Le long-métrage démarre dans une chambre d'hôpital. Cheveux orange est dans les vapes et Tapette-Boy à son chevet, encore en train de faire sa tapette (d'où son nom Tapette-Boy). Et là, pour X raison, il fait un truc que même moi j'aurais fait à sa place ATTENTION SPOILER !!


Il se branle sur Cheveux Orange ! Enfin, c'est suggéré en tout cas !


Et là, BIM ! Révélation ! La série a défilé sous mes yeux en une fraction de seconde et je me suis rendu compte que je venais de regarder un chef d'oeuvre. NO FAKE ! La série est en fait terriblement dérangeante et intimiste. Mais au-delà de ça, elle nous prépare à un final qui ne peut pas laisser indemne une personne qui sait faire preuve de sensibilité et d'ouverture d'esprit. Et c'est là que le film divise. Soit on se laisse porter par ce bouleversant et hallucinant spectacle, soit on boude son côté surréaliste et philosophique qui, au final, apporte une conclusion aussi abstraite que les derniers épisodes de la série.


Personnellement, ce film m'a violé. Oui ! Je ne vois pas d'autre mot ! La série était, certes, crue et mature dans son propos, mais toujours de manière subtile et implicite ce qui en faisait un anime tout public. Du coup, le contraste entre la série et le film est brusque et violent ! On bascule immédiatement dans l'horreur, le sang, les larmes. La série révèle ce qu'elle est vraiment, la réflexion philosophique d'un être torturé, tourmenté et cynique. Mais de cet enfer visuellement et artistiquement divin, on sort changé. On ne voit plus le monde de la même manière. On en sort grandi, mûr. Du moins, c'est le cas si on a été sensible au message de l'oeuvre. Plus qu'un film, c'est une expérience..


Mon avis est totalement subjectif. Objectivement, c'est une conclusion maladroite d'une série singulière, visuellement beau et bien animé.

kikoku
9
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le 15 mars 2016

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Kik Oku

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