Heureusement que Stephen Moyer était là. Enfin, presque.
Heureusement que Stephen Moyer était là. Enfin, presque.
Je m'attendais à un film intéressant, au vu des critiques plutôt positives d'Allociné. Du moins, je ne m'attendais en tout cas pas du tout à tomber sur un nanard de série Z. Et pourtant, à la seconde même où le film a démarré, j'ai compris qu'on y était. Qu'on y étais jusqu'au cou, même. Et comme j'avais loué cette saloperie 3€ sur SFR, je ne pouvais pas me permettre de rebrousser chemin et d'aller dormir, ma grande avarice faisant.
Alors j'ai pu découvrir tous les traits les plus ridicules et presque hilarants (entendez hilarants dans le sens où l'abomination est telle qu'elle entraîne un rire nerveux et compulsif chez les plus sensibles d'entre nous) de cette petite production minable.
Un cadrage à vomir son souper sur la table du salon, qui oscille, non, tangue comme si le putain de caméraman avait choppé Parkinson. Déjà ça, c'est beaucoup. Mais pardonnable, si le reste vaut le coup. Mais non, le reste ne vaut pas le coup, bien au contraire, on s'enfonce à chaque minute qui s'avance dans le gouffre répugnant de la Série Z pure et dure. Des effets spéciaux à couper le souffle, oui, tant ils rappellent que finalement, Jabba le Hut était une perle graphique.
Un scénario balancé à la va-vite, tantôt trop lent, tantôt trop rapide, inintéressant, à cheval entre le Kitch et le crado.
Des acteurs révoltants, au jeu aussi convaincant que celui d'adolescents blasés dans la pièce de théâtre du lycée. Hormis Moyer, du moins, hormis sa folie effrayante, si bien jouée, qu'elle m'a vivement rappelé Jack Nicholson dans l'indéfectible Shining.
Et enfin, un décor... plus que mal choisi. Au lieu d'une forêt effrayante où un minimum de peur aurait pu être instaurée malgré tant de défauts, un petit bois banal, mal éclairé, mal filmé, mal présenté.
Bref The Forest ne vaut pas le détour, au contraire, il serait mieux, bien mieux de le contourner, pour vous, pour votre bourse, et pour votre bien-être intérieur, qui pourrait s'avérer fortement secoué par ce titre ridicule et horriblement prétentieux.