Jeff Bridges, alias 'Le Passeur' s'est battu pendant plus de 10 ans pour faire adapter le best-seller et il a enfin obtenu gain de cause, malheureusement un peu tard puisqu'il arrive après ses semblables. Car The Giver s'inscrit dans la lignée de Divergeante ou encore Hunger Games avec le modèle d'une civilisation utopique/distopique où chacun se voit attribué une fonction et doit tirer son épingle du jeu. Mais dans ce film, là où le réalisateur a fait fort, c'est que malgré une ressemblance scénaristique, on se retrouve devant quelque chose de tout autre, avec des adolescents attachants en personnages principaux qui rendent une adaptation fidèle au livre.
Le rôle de Meryl Streep ne pousse pas réellement son jeu d'acteur à ce à quoi nous la connaissons. Egalement Katie Holmes n'obtient qu'un petit rôle assez plat mais qu'importe, c'est un régal !
De plus, bien qu'il puisse paraître mielleux et superficiel, The Giver délivre un message fort sur ce qu'est la beauté de la vie, montrant ainsi à quel point vivre dans l'ignorance nous priverait d'un si beau cadeau...
La technique du fondu noir et blanc et l'apparition des couleurs petit à petit nous permet de nous plonger dans l'évolution de la prise de conscience de Jonas vis à vis du mensonge dans lequel il vit.
L'utilisation fréquente du très gros plan donne une idée au spectateur de ce qui se passe dans la têtes des personnages sans avoir besoin d'une voix off, ainsi tout le travail réside, pour ces séquences, sur le jeu, ce qui est très intéressant puisque l'on a affaire à de jeunes acteurs.
Le réalisateur Phillip Noyce a réussi là où d'autres ont échoué, ne pas faire d'un chef d'œuvre littéraire un navet à l'écran !