En 2002, Miguel Arteta, cinéaste indépendant prometteur, mettait en star la petite fiancée de l’Amérique, Jennifer Aniston, dans un film qui allait à l’encontre de son personnage dans Friends.
Sous ses atours de drame américain, The Good Girl est en fait une comédie extrêmement noire (surtout dans sa dernière demi-heure) qui raconte la passion d’un jeune type un peu bizarre pour une caissière délaissée par son mari, dans le fin fond du Texas. Autour d’eux gravitent des personnages tout autant étranges, qui participent à l’ambiance très étrange d’un film qui ne recule devant pas grand-chose pour faire monter la gêne et donc le rire, tel les meilleurs films des frères Coen. Au-delà de sa réalisation extrêmement efficace, Miguel Arteta est bien aidé par une des meilleures performances de Jennifer Aniston et d’un casting qui est tout de même composé de John C. Reilly, Tim Blake Nelson, son scénariste Mike White et surtout Jake Gyllenhaal, qui entre Donnie Darko et Bubble Boy, se destinait à devenir le jeune type chelou d’Hollywood. Malheureusement, le film est bien trop étrange pour son propre bien par moments et quelques scènes semblent être inutiles.
The Good Girl est une très bonne surprise, à défaut d’être un grand film. Il reste cependant un bon film, une comédie aussi drôle que gênante et une prestation d’exception pour Jennifer Aniston.