A l'image de son réalisateur Miguel Arteta, dont les deux premiers long-métrages étaient passés relativement inaperçus, "The good girl" est une petite comédie dramatique méconnue et mésestimée, qui fait pourtant honneur au cinéma US indépendant.
Le réalisateur d'ascendance espagnole et péruvienne manie avec habileté les ruptures de ton, dans un film qui ne rentre dans aucune case : entre comédie sociale, drame psychologique et rom'com', "The good girl" creuse son propre sillon avec une originalité rafraîchissante.
Arteta peut s'appuyer sur un casting de choix, qui comprend Jennifer Aniston au sommet de son succès avec "Friends", Jake Gyllenhaal tout juste sorti de "Donnie Darko", mais aussi John C Reilly, John Carroll Lynch ou encore la toute jeune Zooey Deschanel...
Malgré un succès d'estime, "The good girl" n'aura pas attiré les foules (notamment en France) en dépit de cette distribution prestigieuse, et reste aujourd'hui encore assez peu apprécié, si j'en crois sa moyenne sur le site. Pourtant, à titre personnel, sa tonalité à la fois corrosive et désabusée aura su me parler, alors je me permets de le recommander à ceux qui l'ont manqué.
Dommage simplement qu'après une très bonne première moitié, le film s'essouffle un peu dans son ventre mou. Mais "The good girl" reste néanmoins une jolie surprise.