Avant de commencer la critique proprement dite (qui sera courte) je tiens à préciser qu'il est possible que je sois passé à côté du film comme on dit. Parce qu'à part Moonrise Kingdom, j'aime absolument tout de Wes Anderson.
Comme je le disais il n'y a pas huit secondes (montre en main) ma critique sera courte. La mise en scène chiadée d'Anderson, on la connait. Là elle est portée à un degré de perfection qui touche quelques fois à l'excellence. Mais (car il y a un mais) elle me paraît bien seule dans l'immensité vide du scénario (c'est là que je me dis que peut-être je suis passé à côté, que j'ai loupé un truc). Wes raconte toujours des histoires de famille, tout le monde le sait (la Tenebaum dans le film éponyme, la Zissou dans la Vie Aquatique, les Whitman dans le Darjeeling Limited ou encore la Fox dans son chef d’œuvre), mais dans celui-là j'ai du mal à croire à cette relation entre ces deux orphelins de concierge et de lobby boy (et que dire de celle entre ce dernier et la boulangère quoi... ridicule). Je sens bien qu'il essai de leur faire nouer une relation autant père-fils que maître-élève mais c'est très mal amené je trouve mis à part les deux scènes dans le train. Je ne parlerai même pas du versant "toute la fonction hôtelière est une immense famille" qui est carrément grotesque (il leur récite un poème de sa plume au petit-déj', bon ok mais à part ça....). Avant de voir le film, je m'attendais à voir une cavale des deux compères aux quatre coins de l'Europe d'hôtel de luxe en hôtel de luxe et se commençant et s'achevant au grand Budapest Hôtel. Là, s'il avait voulu, il aurait pu faire son film en plusieurs parties (une partie par hôtel avec son équipe qui l'aide à fuir et à se cacher de l'armée et de Jopling) et ainsi justifier son chapitrage, son casting (certes long comme le bras, mais totalement sous-employé) et son dada, l'esprit de famille.
Puisqu'il est possible que je sois passé outre, j'irai le voir une seconde fois mais après avoir écrit cette critique je me dis que non, je ne suis pas passé au travers.
blig
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le 28 févr. 2014

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blig

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