Du grand cinéma ! Du vrai, du divertissant, du profond, du surprenant ! On trouve tout dans "Grand Budapest Hôtel ", du rire, des larmes, de l'action, des stars, de l'invention, du génie.
Pas la peine de raconter l'histoire, elle est de celle qui vont à cent à l'heure, qui vous attrape dès le premier plan et ne vous lâche plus jusqu'au générique. Et autant se laisser surprendre en n'en connaissant pas grand chose.
Entrer dans l'univers de Wes Anderson ne doit pas vous intimider. C'est évidemment un auteur, un grand maintenant. Oubliez l'ennui que vous avez peut être éprouvé devant "La vie aquatique " ou "A bord du Darjeeling Limited ", il n'existera plus désormais. Tous vos sens seront en éveil et ce, dès la première image. Chacun des plans de ce film est un régal pour l'oeil et pour l'esprit, avec toujours un cadrage surprenant ou des couleurs pétantes ou des personnages avec une posture un rien décalée ou un détail incongru, un peu bizarre, baroque ou rigolo. Cela peut évoquer Méliès avec ses décors peints ou en carton-pâte, mais aussi un jeu vidéo relooké univers enfantin des années 30 ( époque de l'histoire). On peut penser que c'est indigeste, mais c'est juste épatant de création et d'inventivité. Cette explosion esthétique magnifie une histoire tout aussi délirante qui ne ménage ni rebondissements, ni suspens, ni humour, ni émotion. Et, pour les plus intellos des spectateurs, les chercheurs de références, elles sont multiples sans être pesantes mais l'univers de Stéphan Sweig reste bien présent, Wes Anderson ayant puisé dans plusieurs de ses ouvrages pour bâtir son scénario.
Cerise sur le gâteau, le casting du film est, lui aussi, au diapason. Ralph Fiennes est parfait en concierge méticuleux qui rend fou les vieilles dames riches. Il est entouré de toute une pléiade de stars que l'on prend plaisir à découvrir au fur et à mesure de leurs apparitions. Ok, je n'ai pas reconnu Tilda Swinton en très vieille dame, mais son apparition reste quand même, comme toujours, d'un grand esthétisme. J'ai hélas reconnu Mathieu Amalric (peu convaincant en anglais) et soupiré en découvrant en servante, l'omniprésente et toujours aussi agaçante Léa Seydoux.
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le 1 mars 2014

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