Dans les montagnes d'un petit état germanophone, le Grand Budapest Hotel est un établissement au charme décrépi et à la noblesse déclinante. Dans les années 30, lors de la splendeur de l'établissement, Mr Gustave régentait l'armée d'employés qui officiaient avec passion du rez-de-chaussée aux étages les plus élevés. Une atmosphère un peu sectaire avec un gourou régnant sur une assemblée de fidèles. Dans des pièces qui ressemblent fortement à des couloirs, Zero Mustafa, lobby boy, apprend les ficelles du métier sous les ordre du maître devenu son mentor.

Wes Anderson s'inspire de l'Oeuvre de Stefan Zweig pour décrire la bonne société allemande de l'entre-deux guerres. Créant une ambiance gentiment désuète qui m'a fait penser à la fois aux films de Jean-Pierre Jeunet, à la Famille Adams et aux Pieds Nickelés, le réalisateur filme une intrigue post-assassinat à la façon Cluedo, multipliant les indices sous forme de petites images. Une bourgeoise aussi riche que vieille a en effet été retrouvée morte dans son lit. Mr Gustave est le suspect numéro un !

Alternant images filmées et saynètes réalisées à l'aide de maquettes miniaturisées, Wes Anderson plonge le spectateur dans un monde poétique et féerique. Le ton est franchement humoristique, décalé, un peu à la Tim Burton. Des personnages attachants campés par des acteurs talentueux.et parfaitement dans leur rôle respectif.
BibliOrnitho
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le 7 oct. 2014

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