Après Knock Knock en salles, un nouveau Eli Roth avec un film gore, plus dans la veine de ses films précédents, mais en DTV. The Green Inferno lorgne du côté du culte Cannibal Holocaust de Ruggero Deodato, mais en évitant de se prendre au sérieux.


Justine (Lorenza Izzo) est une étudiante, tombant sous le charme d'Alejandro (Ariel Levy) un activiste, voulant sauver une tribu en Amazonie, menacée de disparaître avec la destruction de leur forêt. Elle décide de rejoindre le groupe et de voler au secours de ses gentils autochtones.


Quand Eli Roth, l'histoire se répète. Une impression de revoir Hostel 1 & 2, avec la présence anecdotique de Richard Burgi et une bande d'étudiants en mal de sensations fortes, partirent à l'étranger. C'est le même schéma, sans oublier que l'action ne commence vraiment qu'au bout de 40 minutes. Enfin l'action, c'est vite dit, il se passe un truc qui ouvre l'appétit, mais rien de transcendant.
Mais est-ce vraiment étonnant ? Pour ma part, pas du tout. Eli Roth est un tâcheron, il n'arrive toujours pas à filmer correctement et surtout, il n'a pas de style. Tu peux mettre n'importe quel réalisateur du genre, on ne verrait pas la différence. A un détail près, il ne fait pas dans le found footage de gueule, ça évite l'aspirine à la fin.
Mais alors pourquoi m'infliger ces navets ? Pour donner mon avis, puis comme j'aime ce genre de cinéma et que le téléchargement ne me coûte rien, que mon canapé est confortable, que c'est bientôt Halloween, que....j'ai toute une liste d'excuse, si besoin ma liste en DM.


Le gore n'est pas très hardcore. C'est du film d'horreur, qui manque de saveur. Même dans les gens pas très bons, tout est bon. Plus c'est con, mieux ça passe. Cela résume un peu ma pensée durant la séance. C'est soft, où alors on a jamais vu de film gore avant. Il ne se passe pas grand chose, les personnages ne sont pas intéressants et le ridicule tue. Ce n'est pas le sang, le démembrement et autres plaisirs de la vie qui dérange, mais une diarrhée et une branlette. Oui, vous avez bien lu. Je spoile un peu, mais ces scènes sont d'une débilité exceptionnelle. Certes Eli Roth ne semble pas prendre son histoire au sérieux et nous non plus, car on a un seul et même objectif, pécho Lorenza Izzo. Elle illumine la forêt amazonienne et va endurer divers sévices, avant de se foutre de la gueule de tout le monde, comme son mari de réalisateur, on comprend mieux leur union.
Déjà que le film est mauvais, la fin est stupide. Quand on sait que c'est aussi Eli Roth l'auteur de cette histoire, pourquoi être surpris ? Après, la stupidité semble une de ses qualités et on peut la ressentir durant toute l'aventure, comme dans ses autres films. On peut lui faire plein de reproches, mais il reste fidèle à lui-même dans la médiocrité, respect.


L'ennui, ça met à mal l'esprit. Il y a un méchant au look plus proche d'un Mad Max. Son corps est peint en noir, sauf son visage en jaune. Faut-il y voir une coalition africo-asiatique ? Les autochtones sont peints en rouge, référence aux indiens ? Eli Roth est-il raciste ? Sous couvert d'un film gore, ne tente-'il pas de donner des couleurs à ses maux, pour nous contaminer ? Puis pourquoi le premier qui sera sacrifié est le monsieur qui se porte bien ? Serait-il aussi atteint de grossophobie ?
Je ne vais pas exposer toutes mes théories, pour ne pas trop gâcher le suspense et vous laisser faire votre propre analyse du dernier navet en date d'Eli Roth, même s'il a été tourné avant Knock Knock. Mais la vraie question est : Eli Roth fera-t'il enfin un bon film, un jour ? Juste un, je ne demande pas grand chose, ni même que ce soit une oeuvre exceptionnelle, mais au moins de ne pas m'ennuyer.


Un truc à voir entre amis, pour délirer tout en se gavant de pop-corn. On ne sera ni écœuré, ni effrayé, ça permet de se coucher sans avoir peur d'éteindre la lumière, au moins ça de pris, même si ce n'était pas le but voulu, en perdant son temps devant ça.

easy2fly
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le 30 oct. 2015

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Laurent Doe

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