The Homesman dresse un tableau sans concession de l’âme humaine et donne à contempler un voyage dont le caractère expiatoire ne débouchera sur aucune conclusion réelle. Ainsi, le cow-boy solitaire disparaît comme il était venu… en cabotinant. Le jeu des décalages est permanent dans ce film, où la tristesse plane sur des rêves abîmés.
Seul petit bémol à mon goût , cette démonstration est longue et inégale. La première moitié du film offre des promesses qu’une narration sèche finit par annuler, dans une deuxième heure où les événements les plus tragiques ne touchent même plus. Jamais Jones ne prend vraiment le temps de s’attarder sur la douleur de ces femmes aux prises avec la folie, dont il réduit le mal à quelques regards convulsés et à des flashbacks hâtifs, dans un montage où la coupe intervient toujours trop tôt, comme si la démence faisait réellement peur. Film sur le désenchantement et la perte de sens,
Reste le jeu magique d'Hilary Swank et la "gueule" de T.L.J toujours là ou on l'attend