The Salvation, mais en mieux
Il a fallu attendre 9 ans pour que Tommy Lee Jones réalise son deuxième film de cinéma, 3 ans après un film télévisé avec Samuel L. Jackson. Son deuxième film est bien évidemment un western, The Homesman.
Contant, à travers son histoire bien précise d’un convoyage de trois femmes devenues folles à cause de la folie de leurs maris de partir à l’Ouest pour y découvrir aussi la Ruée vers l’Or, l’envers du décor du rêve américain pendant le XIXe siècle, The Homesman est aussi une formidable étude de personnage pendant un périple interminable pour les voyageurs. Après une introduction d’à peu près une demi-heure où la vie de ces femmes est exposée et Tommy Lee Jones peu vu, le film prend sa vitesse de croisière une fois la diligence partie et enchaîne les péripéties à un rythme soutenu. Toutes les séquences se recoupent tôt ou tard et couvrent le spectre de l’Ouest Américain de cette époque, aussi triste et désenchanté qu’il fut, sans pour autant oublié le divertissement, grâce à un Tommy Lee Jones que l’on n’avait pas souvent vu comme ça. Sa mise en scène est parfaite, tout comme son casting, entre le quintette principal (quelle interprétation d’Hilary Swank…) et les bit players comme James Spader, John Lithgow, Tim Blake Nelson ou encore William Fichtner et Evan Jones (qui a une parfaite gueule de cowboy), trouvant un équilibre parfait en road movie et critique sociale. Il est alors dommage que ce soit la musique de Marco Beltrami qui en soit le réel défaut, très passe-partout, alors qu’on a entendu bien mieux de ce musicien.
The Homesman est un très bon film de Tommy Lee Jones, ayant parfaitement mérité son ovation à Cannes. On ne peut alors que regretter le fait qu’on ne le voit pas assez derrière la caméra.