Voici donc que nous rejoignons le mouvement impulsé à Cannes l'année passée, et qui a mis le réalisateur sud-coréen sur le devant de la scène. Ne connaissant presque rien au cinéma de ce pays, je fais partie de cette foule internationale qui découvre l'existence de cet univers parallèle. Parallèle car il est une alternative au cinéma Hollywoodien qui nous a bercé, et un univers car la multitude de ce cinéma est considérable.
Cette multitude est particulièrement visible dans The Host, le film catastrophe de Bong Joon Ho qui mélange habilement les genres, du thriller au film de monstre en passant par l'action et parfois le tragique. Ces genres sont chers au cinéma étasunien mais rare sont les longs-métrage qui parviennent à les allier avec autant d'inspiration et de beauté. En effet, on rit, on est effrayé, on panique même, le film sait jouer avec nos nerfs et créer une attente forte, mais il n'oublie pas de nous faire rire et nous émouvoir, sans jamais tomber dans le sensationnel à outrance, le larmoyant ou le grotesque.
Un film de monstre très inspiré et profondément atypique.