En regardant 'The Host' et en me rendant compte des différents niveaux de lecture possibles, de toutes les références et de toutes les micro-morales, j'ai instantanément pensé à quelque chose que j'ai lu il y a longtemps. Ça disait, en gros, que 'Zombie' était un film politique, et que les films de monstre trahissaient les angoisses de leurs époques.
'The Host', donc, est un film pas chiant, qui se permet parfois un peu d'humour ou des passages un peu cheap, un film de monstre chargé de sens politique où on sent les traumatismes d'un pays, la Corée du Sud. Les Etats-Unis (elle vient d'où la créature, c'est qui les méchants), la peur de la contamination et du virus, et un gouvernement prompt à se militariser et à se soumettre...
'The Host', c'est aussi le royaume de la micro-morale et des à-côtés: là où on pourrait avoir un Cloverfield-like (4 étudiants coréens échappent à une créature qui terrorise Séoul) ou un remix de Godzilla, on a plutôt ici une famille un peu bancale, tant du point de vue des gens qui la composent que de leurs relations, des anti-héros, un peu d'exceptionnel.
Et puis 'The Host', c'est aussi un film de monstre sans les tentacules (le monstre, on le voit au bout de 5 minutes), sans les oeufs du monstre à la fin pour que le spectateur comprenne qu'il y aura une ou deux suites, avec un monstre à taille humaine, un monstre qu'on n'arrive même pas à aimer, rein que ça c'est appréciable.
En résumé, The Host est un film qui a bien plus de choses à raconter que ne le laisserait croire son résumé qui le prédestine à rentrer dans le sous-genre 'film de 2nd rang avec des monstres'. En plus le film apporte un peu de fraicheur (ça se passe à Séoul et ça change du gros film à l'américaine). Un film que je recommande les yeux fermés!
TL;DR: Un putain de film avec un monstre et plus profond qu'in n'y parait. Et y'a des tentacules et une écolière en uniforme.
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