Antichrist
Alors que la polémique gonflait depuis quelques heures sur la prétendue violence de son film, alimentée par les nombreux claquements de porte lors de la projection officielle au Festival de Cannes...
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le 16 oct. 2018
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Preuve que Cannes n'est qu'excès dans la réaction, personne n'a quitté la première projo de The House That Jack Built à Paris. Pas que le film soit un chef d'oeuvre malgré tout : Lars Von Trier s'y livre à une psycho-analyse outrancière et transparente, préférant surexpliciter son mal-être et son apitoiement moral (Jack, c'est lui, et il mérite logiquement l'Enfer, comme le cinéaste le confirme de manière littérale). Apparemment, le Danois était dépressif sur le tournage, et ça se sent dans le côté désespérément linéaire, monocorde et thématiquement éparpillé du montage. On y disserte, scolairement, sur le Mal, sur la nature humaine et la dimension immuable de notre monstruosité intérieure, mais avec des parallèles fumeux, et un besoin maladif de choquer.
C'est sardonique (on ne devrait pas rire, mais il y a des pointes terribles d'humour noir), brutal (pas assez pour justifier une interdiction aux moins de 18 ans, mais bon, LVT y va franco), audacieux par essence, mais trop lourd, trop long, et pas si "inédit" que Lars le pense - jamais il ne nous secouera comme Henry, portrait d'un serial-killer ou Maniac avaient pu le faire en leur temps.
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le 8 juin 2018
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