Oui, je suis extrême avec ma note de "1".
C'est pour, à ma mesure, tirer la bonne note moyenne de ce film vers le bas.
Non pas qu'on s'ennuie à sa vue ou qu'il ne mène nulle-part. C'est bien réalisé, bien interprété, rythmé et donne dans l'humour. Le problème, car il y a problème, est que c'est un film mauvais, méchant, un film qui exploite et fait mousser les bas-instincts, un film propice à générer angoisses et parano d'un côté et à répandre des répliques et attitudes odieuses de l'autre. Les deux faces de cette pièce en font un objet peu recommandable hors d'un contexte clairement pour publique averti et clairement pour adultes. C'est du parental advisory .... et ça va être gracieusement vu avec sa campagne d'affiches et son logo trop bien tapé! Et "Fame" de Bowie qu'on fini par se faire en entier à coups de fragments...
.
Entre l'ingénieur et l'architecte qui met la main à la pâte pour construire sa maison, l'allusion maçonnique n'est pas loin, il y même au début quelques plans rapides évoquant cette imagerie. Il est donc fort possible qu'il raconte en filigrane une autre histoire à des initiés...


On sait de nos jours que Lars va nous lâcher un gros pet de cruauté, on ne s'attend pas à autre-chose. Même s'il a l'air de laver dans la mort la souillure morale qui a précédé, ça apparaît plat et essentiellement comme porte de sortie aux deux heures passées à justifier la haine des uns ou à fasciner les autres. Car de fait, comme dans tout film de type "revenge" par-exemple, faire monter la haine justifie de se vautrer par la suite, Tarantino vous le confirmera. Or on reste ici sans aucun exutoire car jusque dans la mort, Jack reste Jack et met lui-même involontairement fin à l'aventure. On a donc même pas de scène montrant sa dépouille, l'arroseur arrosé? Non, on le suit, il tombe dans un gouffre, n'y était-il pas déjà ? Et là-dessus "Hit the road Jack". The end.


Bref, la fin du film ne confronte pas ce qui a précédé et il y a à mon sens un échec narratif mais il est sans doute volontaire car procure un malaise de plus...

tobor
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le 10 mars 2019

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tobor

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