Une des premières scènes du nanar pseudo-horrifique qu'est House of The Dead nous présente une de ses bimbos typiques des films de série Z. Un vieux marin est en train de la reluquer, la donzelle exhibe alors volontairement ses (petits) nichons face caméra. L'impudique prend la peine d'ajouter : (brisant ainsi le 4è mur car elle s'adresse au spectateur au-delà du vieux machin) « C'est ça que tu voulais sale pervers !».
La réplique est retranscrite approximativement j'ai vu le bousin il y a longtemps. S'il est inutile d'ajouter que la scènette est un involontaire clin d'œil aux clichés du film de genre, il faut bien avouer qu'elle est assez représentative du film : Un machin qui prend tellement de distance avec tout ce qui constitue un bon long métrage qu'au-delà du simple nanar il en devient presque génial.
Passé les premières scènes d'exposition le film déballe généreusement et avec constance un mauvais goût hypnotique :
Personnages archétypaux indignes d'un mauvais jeu de baston et outrageusement accoutrés (dont une asiatique endrapée dans un justeaucorps Stars and Stripes), figurants zombies maquillés au vomis, répliques honteuses, rien n'est à jeter.
Le pinacle de ce monument filmique est atteint lors de la scène située dans un cimetière en balsa qui voit tous les personnages successivement affligées d'une scène bullet-time minable.
Uwe Boll n'a jamais été aussi mauvais, donc aussi bon, qu'ici. Toutes ses réalisations ultérieures sont légèrement meilleures, ce qui les hisse au rang de navets nullissimes et ennuyeux.
Une pichenette plus loin dans le pourrave et ç'eut été un chef d'œuvre.