La tête dans le c** le c** dans le néant !
L'idée du savant fou qui veut créer un mille patte humain en cousant des anus et des bouches aurait pu être bonne, si elle avait été bien traitée.
Je ne suis pas une experte de la réalisation et des scénarios, mais franchement, même moi j'ai capté des incohérences... Attention spoil.
Déjà gros clichés en vue : 2 pétasses américaines perdues dans les bois se retrouvent prisonnière dans la première maison qu'elles croisent, je vous le donne en mile, celle du psychopathe allemand de service. Le savant leur présente ensuite l'asiatique qui parle pas la langue et sera la tête de la bêbête. Le japonnais se rebelle mais fini dans une tirade incompréhensible par les autres et se suicide en se coupant la gorge avec un morceau de verre, sous les yeux du savant fou chirurgien (qui vu la lenteur de la scène aurait largement eu le temps de réagir même s'il ne pouvait plus se déplacer qu'à quatre pattes).
Ensuite : l'opération qui est le projet du savant doit être expliquer pendant plus de temps qu'elle n'est montrée à l'image WTF le résultat du plan du psychopathe est moins montré que des scènes où il prend sa création pour un chien en voulant lui faire apporter son journal.
" C'est un film gore " Cool... ou pas, c'est pas un film gore, il y a à peine plus de sang que dans un film policier quelconque ! " Oui mais c'est l'imagination du spectateur qui est mise à contribution pour souligner l'horreur de la situation" Certes, mais pour que l'imagination travaille, elle doit avoir un support ! Pas d'image si horrible que ça, des personnages hyper plats, des situations qui sont plus grotesques à imaginer qu'autre chose (pendant la scène du journal j'avais la musique de la pub canigou dans la tête), pas de musique inquiétante et une atmosphère tellement lumineuse que ça pique les yeux et invite plutôt à imaginer des papillons !
Et parlons un peu du déroulement des événements : tellement prévisible, je dirais presque pré-mâché et pré-digéré ! Deux poufs sont enlevées par un psychopathe qui veut les opérer, l'une d'elle arrive à s'échapper mais se fait re-capturer, on les opère, le psychopathe les maltraite un peu psychologiquement et physiquement, puis la police débarque, les victimes essayent de se sauver, mais ça finit en eau de boudin et on se doute que la partie centrale va crever soit parce qu'elle n'a pas à bouffer (même si je rappelle, elle doit avaler les crottes du japonnais pour se nourrir) soit emporté par une maladie, parce que sa copine qui est reliée à son anus a développé une grave infection et y a succombé. Où est le suspense ? Où est la tension ? et aux vues de la réalisation : où est l'action ?
Ah oui j'ai oublié un cliché tout à l'heure : celui sur la police allemande. Je n'ai vu que quelques épisodes de Derrick mais j'avais l'impression d'en revoir un au ralenti. Perso je demande à un mec s'il a quelque chose à me dire concernant des disparitions suspectes en sachant qu'il est probablement coupable car sa voiture a été vue, qu'on a retrouvé pas loin la voiture des américaines et que de surcroit alors que la maison est hyper isolé on a entendu une américaine gueulé chez lui, SI le gars se met à me gueuler dessus et que je dois aller chercher un put*** de mandat JE RAMENE DES RENFORTS ! Là ils sont deux, à mourir comme des cons, leur mort n'a aucune esthétique alors qu'un foutu plan s'y attarde avant la scène de fin, et puis zut les gars, vous aviez les éléments pour le mandat avant, vous passez encore pour des incompétents.
Bref en lisant le synopsis et en entendant certains commentaires j'avais plutôt envie de voir ce film, en le commençant j'étais intriguée, après l'opération j'étais étonnée que le film affiche ce time-code, et plus j'avançais dans le film plus j'avais envie qu'il se termine pour abréger MES souffrances. Le scénario part d'une bonne idée mais se casse lamentablement la figure, la réalisation est terne, prévisible et chiante, les acteurs ont un jeu de me*** (passé moi l'expression) et l'ambiance sonore est inexistante ou du moins absolument pas marquante alors même qu'on visionne le film.