Et voilà ma curiosité légendaire a encore frappé et j'ai sauté sur le troisième et dernier volet de la saga de Tom Six "The Human Centipede", sachant pertinemment que je n'avais pas aimé les deux premiers volets, donc autant dire que je me suis régalée (cynisme activé).
Là où dans le premier volet Tom Six avait trouvé une idée digne d'un malade mental, mais tellement novatrice, que le film avait tout pour marquer les esprits, même si personnellement je me suis ennuyée ferme en le regardant, en tant que fana de cinéma de genre je ne pouvais pas passer à côté ; autant là après deux films qui avaient exactement la même trame, le troisième est assez rébarbatif et on se lasse vraiment très vite de l'histoire.
Déjà on retrouve les personnages principaux des deux premiers films, qui jouent d'autres personnages, et qui regardent les DVD des deux premiers films donc avec eux même (inception). Ici les deux personnages, un directeur de prison et son adjoint ventripotent, regardent la saga pour trouver une solution aux problèmes de la prison de haute sécurité qu'ils gèrent. Les prisonniers coûtent trop cher, sont trop violents, sont trop récidivistes, sont trop tout en fait, alors forcément en faire un "human centipede" géant est LA solution à tous les problèmes et nos deux comparses font appel à Tom Six en personne pour les aider à mener leur plan à bien. Mais tout ça, ça arrive très tard dans le film, presque trop tard même ! Pendant au moins 50 minutes de film, on doit supporter Dieter Laser qui est au bord de la crise de nerf perpétuelle et qui hurle non stop, c'est à dire qu'il ne parle pas une seule seconde, non, il HURLE pendant tout le film et on a juste envie de lui coudre son propre cul à sa propre bouche tellement il est insupportable (ou lui mettre la tête dans le cul, un peu comme dans "Hancock" vous voyez). Et le "100% politiquement incorrect" dont se vante l'ami Six, franchement c'est tellement volontaire que ça ne choque pas vraiment en réalité. Dans les propos du personnage de Dieter Laser tout y passe : excision féminine, propos racistes contre à peu près toutes les religions et toutes les races, viols en tout genre, tortures de prisonniers, ... et j'en passe. A force de vouloir jouer la provocation à fond, Tom Six est redondant et ne choque personne vu que c'est fait exprès, on sait que le gars a voulu placer le maximum de propos offensants dans ses dialogues.
Bref, que de dire de plus ? On a quelques scènes assez sanglantes, mais tout a déjà été fait avec les deux premiers, donc pas de grosses surprises finalement, les personnages sont les caricatures des personnages classiques que l'on peut voir dans les films "carcéraux" américains (directeur hystérique, adjoint soumis, secrétaire bimbo, gouverneur castrateur, ...), bref rien de nouveau ! A voir pour la curiosité au moins une fois, mais prévoyez un tricot à faire en regardant le film parce que vous risquez de vous ennuyer !