Boudé à Cannes, c'est le tarif maison pour James Gray. Mais ce Immigrant reste quand même à part dans l'oeuvre du new-yorkais. Gray s'attaque au film d'époque, en costumes, sur un sujet qui le touche plus particulièrement, l'immigration, étant lui-même d'origine d'immigrés.
Une fois encore James Gray prouve qu'il est l'un des plus grands réalisateurs du moment. Le film est techniquement parfait. Gray sait faire un cadre et le démontre sans arrêt, jusqu'à ce SUBLIME plan final. Il sait créer une atmosphère, la photo fait de ce New-York une terre d'accueil froide, une sorte de purgatoire avant le paradis annoncé. Ici, la forme sert parfaitement bien le fond.

Et puis il y a le scénario, itnéressant sur la papier, la magnifique scène finale révèle un film sur le pardon. The Immigrant brasse de nombreux thèmes intéressant. Cependant quelque chose cloche. Malgré le très bon jeu des acteurs (Joaquin Phoenix, dans un rôle sur mesure, toujours aussi formidable, et Marion Cotillard, étonnamment crédible et juste), on finit par s'ennuyer. Le film manque de rythme, le personnage de Jeremy Reiner ne parvient pas à redonner un nouveau souffle au film. C'est dommage, avec une réalisation aussi parfaite.

Reste à savoir si, comme ses précédents, ce film de James Gray sera redécouvert après son accueil indifférence à Cannes. Le film aurait tout de même mérité le prix de la mise en scène...
JimAriz
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le 10 déc. 2013

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