Un seul nom m'a amené à voir cet "Impossible" : Bayona. Réalisateur du merveilleux "Orphelinat", ce gars n'a pas sorti de film depuis et semble se montrer aussi prolifique que Terrence Malick ! C'est dire si j'ai été surpris par le sujet traité : le tsunami de 2004. Bayona, qui sort d'un film remarquablement élaboré, se plonge désormais dans un projet qui semble propice au propos plat et au larmoiement facile (Clint Eastwood l'ayant d'ailleurs piteusement prouvé à ses dépends). Malheureusement, le cinéaste ibérique ne va jamais prendre le contre-pied de ce que je pouvais craindre, et sert donc un film attendu, prévisible, à prendre toujours au premier degré. Et vas-y que je te mets un quart d’heure de « Oh qu'elle est jolie et heureuse (et surtout chiante à mourir) ma belle famille d'Anglais ». Puis on enchaîne : « Oh que c'est pas de chance ! Ils sont au mauvais endroit au mauvais moment ! » Pour dérouler enfin avec un « On était si heureux ! Quand le cauchemar cessera-t-il donc ? » Pour conclure par le basique et pathétique : « Ah ça ! Comme quoi on peut être frappé à tout moment et ne plus jamais être le même après ». C'est un peu navrant, et c'est surtout dommage, car l'ami Bayona réussit quand même quelques effets et certains moments auraient même pu fonctionner me concernant s’il n'y avait ce pathos permanent qui vient tout annihiler. Bref, peu de choses à dire si ce n'est qu'effectivement les catastrophes peuvent survenir un peu n'importe où, y compris entre les mains de Juan Antonio Bayona...