Petit, les vagues nous ont toujours fait rêver. Tel un dauphin se faufilant entre les écumes, nous nous imaginions virevolter dans les rides de l'océan. Encore aujourd'hui, ces souvenirs peuvent être remis au goût du jour, et en tant que grand enfant, le coucher de soleil au dessus de la mer reste un rêve éveillé, regardant l'astre suprême caresser de ses rayons les éclats marins. Pour les survivants du tsunami de 2004, tous ces rêves ne sont que des cauchemars.
C'est ce que "The Impossible" a tenté de retranscrire. En suivant cette famille, la larme à l'oeil n'est jamais très loin. En effet, ce film, qui jouit d'un thème plutôt intéressant à aborder, est plutôt poignant et n'hésite pas à tirer sur la corde sensible pour émouvoir son spectateur. Que ce soit la bande originale, classique du genre, les cris des protagonistes dans l'immense vide crée par la vague, les pleurs et les images choc, tous les moyens sont bons pour faire craquer ce qui vivent cette histoire par procuration.
Au delà de cela, les dialogues ne sont pas vraiment géniaux, mais correspondent au type du film. Ils sont plutôt directs, sans détours, sans chichis bien que très primaires. Les acteurs ne sont pas transcendants mais portent un dur rôle sur leurs épaules. La vraie famille qu'ils incarnent peut être fière....
Le déroulement du film est classique, avec une introduction, l'élément déclencheur, la quête, et le retour au calme. Classique donc mais efficace. L'introduction d'abord. Les personnages sont bien en place et on intègrerait presque cette famille que rien ne semble atteindre. L'élément déclencheur qui est inutile de rappeler ici, est bien amené. On ne voit pas la catastrophe venir, on l'entend. Puis un palmier tombe au loin, puis deux, puis les vacanciers voient leurs vies défiler à une vitesse supersonique. La quête ensuite. Qui est mort? Qui va mourir? Comment va-t-on s'échapper de la nature qui tient prisonnière, des corps et des âmes? Puis le retour au calme, dans lequel tout va pour le mieux, bien que très marqué par ce drame. Mais bon, comme c'est tiré d'une histoire vraie, encore une fois....
Ainsi, avec Argo, cela fait deux films tirés d'une histoire vraie, vus en une journée. Autant dire qu'il faut avoir le coeur bien accroché!