Inspiré du fameux tsunami qui balaya une bonne partie de la Taïlande fin 2004, The impossible a été la clé pour Juan Antonio Bayona de percer à l'international. Et bien lui en a pris, car c'est non seulement très réussi, mais c'est également émouvant et physique.
L'histoire est centrée sur une famille anglo-saxonne, jouée par Naomi Watts et Ewan McGregor ainsi que leurs trois enfants, dont l'ainé incarné par Tom Holland et qui, pour ses débuts au cinéma, est épatant, mais j'en reparlerais plus loin.
L'intelligence de Bayonna n'est pas de faire de The impossible un film catastrophe, car la vague arrive très vite, environ 15 minutes, mais pour s'attacher davantage aux conséquences, à savoir tout qui est décimé, et la famille divisée, où on va suivre Naomi Watts puis Ewan McGregor à la recherche de leurs enfants.
Il y a quelque chose de viscéral à voir cette vague arriver puis en mesurer l'impact, où cela forme de la boue, les palmiers qui se brisent, les maisons qui s'effondrent, et de constater les blessures sur les corps des uns et des autres, avec les plaies, le sang qui coule... A un moment donné, j'avais l'impression de souffrir avec eux, tellement l'impact a été violent et marqué dans leurs chairs et esprits.
C'est aussi dû aux acteurs, tous formidables, même si je ne comprends pas l'apparition durant trente secondes de Geraldine Chaplin. On dit de Bayona qu'il est le Spielberg espagnol et il y a quelque chose de ça dans le film, avec notamment ce plan où Tom Holland voit le campement de réfugiés depuis l’hôpital de fortune qui renvoie à Empire du Soleil, ou le fait de mesurer ses effets spéciaux pour se concentrer sur l'humain comme dans La guerre des mondes.
Sans une petite faute goût qui est de montrer à nouveau la catastrophe dans les dernières minutes, car le film ne porte pas vraiment sur ça à mon avis, mais sur les conséquences, on aurait eu droit à quelque chose de grand. Mais je chipote un peu car c'est formidable.