Ayant, au préalable, lu pas mal de critiques descendants en flèche ce biopic sur l'une des plus grandes dames que le monde ait connu, j'ai aiguisé mon regard critique pour essayer d'avoir un regard réellement objectif sur l'histoire romancée de ce combat pour la liberté.
Au final, les détracteurs de Besson auront beau crier, je ne pourrais rien y entendre, tant justement le réalisateur s'est effacé derrière son sujet, animé par un respect transpirant et sans bornes pour Aung San Suu Kyi.
Certes, la réalisation est académique, mais il s'avérait nécessaire de l'être, toute tentative de singularisation n'aurait fait que détourner le film d'une triste réalité, et se serait posé le problème de la retranscription. Besson a voulu s'attarder avant tout sur la femme, qu'elle soit politicienne, femme ou mère. Le plan historique est parfois relégué au second plan, mais pour les imbéciles qui ne le sauraient pas, la Birmanie reste encore une terre hostile où très peu d'information peuvent passer, ceci explique donc cela. Le réalisateur tend à rester aussi proche que possible de la réalité.
Au final, peu de choses viennent entacher ce portrait prenant du combat de cette femme, qui force l'admiration. Besson popularise le mythe de cette grande femme et de son long et douloureux combat contre toute forme de totalitarisme. Comment diable, partant de ce simple constat, pourrait-on reprocher à Besson quelques maladresses techniques, le culte de la personnalité qu'il entretient pour sa muse ? Il honore son modèle, en lui offrant la possibilité de montrer au monde entier, le féroce combat délivré par Aung San Suu Kyi.
Pour ma part, et avec tous les aléas que cela a dû comporter, ne serait-ce que pour avoir porté à bras le corps ce projet ambitieux, Besson mérite toute mon admiration.
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