Le petit film de zombies de Colm McCarthy, sauvé par ses acteurs et quelques bonnes idées, rappelle un peu trop ce qui existe déjà pour réellement se démarquer.


Après qu’un virus mortel a décimé la race humaine, l’Angleterre est divisée entre les infectés “Affams”, et les survivants. Dans un laboratoire gouvernemental, on retrouve Mélanie et ses camarades, monstrueux hybrides des deux races, enfermés depuis leur naissance. Jusqu’à ce qu’elle s’échappe…


The Last Girl a le mérite de traiter le film d’infectés sous un jour profondément humain, à travers les yeux de cette jeune fille à l’aube de l’adolescence, et qui s’apprête à prendre son envol. Les rites de passages s’enchaînent, entre l’animalité des combats entre Alphas, et la transmission des dernières bribes de civilisation à une nouvelle génération. Flanquée d’une Gemma Aterton particulièrement touchante et de Glenn Close à l’aise dans son rôle inhabituel, la jeune Sennia Nanua fait le job mais son personnage “premier de la classe” finit par agacer. On apprécie la prédominance des rôles principaux féminins, et leur autonomie assez rare pour être saluée.


Malgré quelques bonnes idées, dont une narration qui n’est pas sans rappeler celle d’un jeu vidéo, et de beaux décors feuillus qui rafraîchissent le paysage post-apocalyptique, The Last Girl emprunte un peu trop au 28 jours plus tard de Danny Boyle et pâtit de la comparaison.


The Last Girl est aussi le titre d’un roman dystopique de Joe Hart dans lequel les femmes sont en voie de disparition et les survivantes vouées à devenir des cobayes… ou pire. Une perspective terrifiante qui aurait peut-être mérité un second regard plutôt que cette histoire de zombies fleurant le déjà-vu.

Filmosaure
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le 3 juil. 2017

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