Prix du Public au Festival de Gérardmer 2017, "THE LAST GIRL" a pu bénéficier d'une bonne exposition dans les salles françaises (bien meilleure que "THE WITCH" en tout cas - primé à Gérardmer l'année d'avant) suite à une très chouette réputation que le film a pu obtenir lors de sa diffusion dans les festivals de cinéma de genre.
Le film, adaptation du bouquin homonyme de M.R. CAREY propose en effet un film de genre aux accents auteurisants (le film possède une atmosphère très atypique, jouant sur la mélancolie, la tristesse), croisant le genre du film de zombies avec le film post-apocalyptique, ou bien le survival. Le genre zombie semble avoir été tordu dans tous les sens afin de proposer quelque chose de plus inédit que les éternels ersatz de Walking Dead. En témoigne cette première partie mystérieuse, étonnante et oppressante jouant sur les non-dits. Mais une fois les enjeux posés, "THE LAST GIRL" part dans une toute autre direction.
Le résultat est que le film n'ennuie presque jamais... enfin... presque...
Car chaque genre investi ne l'est finalement qu'à moitié ! Jamais le film ne se montre terrifiant avec ses zombies, ou haletant en tant que survival ("Predator" et "Apocalypto" ont encore de beaux jours devant eux !), en résulte un petit film globalement bien interprété (Glenn CLOSE se livre même à de grands moments d'acting type "je joue dans un film indé"), assez dynamique, pas trop dégueu' en terme de production design (les joies des SFX numériques), mais tout ceci reste finalement assez terne, à l'image de la mise en scène de Mc CARTHY plutôt insignifiante. Le réalisateur garde des difficultés à maintenir son spectateur immergé tant chaque personnage manque finalement d'épaisseur, ou sont carrément surpétés telle la petite Mélanie qui semble être possédée par une adulte de 40 ans tellement celle-ci fait preuve de maturité ! Une maturité qui semble être là uniquement pour faire avancer le récit...
En conclusion, un petit film de genre cherchant à tirer son épingle du jeu de la pléthore de DTV de zombies cheapos qui inonde le marché du DVD. Ca se laisse regarder, certes, mais ça n'est, malheureusement, pas assez radical pour rester dans les mémoires.
La critique vidéo FILM/20 du film THE LAST GIRL, c'est ici !