Il est indéniable que Colm McCarthy réalisateur de ce curieux "The last girl.." connaît très bien l'univers codé du film de zombies. Son film possède d'évidentes qualités, mais il n'empêche que McCarthy donne l'impression d'avoir le derrière entre deux chaises. Le récit démarrant comme "Le jour des morts-vivants" de Romero voit des soldats et des scientifiques enterrés sous le tarmac d'une base militaire pour des recherches sur des cobayes sous les ordres du Dr Caldwell (Glenn Close). Des cobayes qui sont en réalité des enfants issus de la deuxième génération d'infectés semblant dotés d'une nouvelle forme de maîtrise de soi portant en eux l'hypothétique espoir d'un vaccin. Le réalisateur s'attarde sur la jeune Mélanie (infectée, elle aussi, mais différente de tous les autres), le véritable vecteur du film. La pandémie généralisée ne nous sera dévoilée que, lorsque la caméra de McCarthy fera surface. Nous découvrons alors le chaos qui règne en Angleterre. A l'instar de "28 semaines plus tard", le film se mue en un Survival tendu face à des infectés de plus en plus nombreux, (certaines situations foutent le trouillomètre à zéro, je n'en dirais pas plus !). La fuite en avant, l'immuable de tout zombie flicks, est certainement la partie la plus intéressante du film. Le caractère de chaque personnage s'étoffe et l'empathie fait son chemin. Le petit groupe de protagonistes évolue dans un décor où le béton à fusionné avec la végétation (le chaos règne depuis longtemps déjà), McCarthy nous offre des décors et des trucages splendides rappelant parfois "Je suis une légende" de Richard Matheson. Malheureusement, le film va se perdre un peu sur la dernière partie en convoquant d'autres références cinématographiques très bonnes au demeurant mais pas nécessairement appropriées pour le récit.
La mutation végétale des infectés en une entité faite de cosses rappelle "La révolte des Triffides ou encore "L'invasion des profanateurs" et la horde d'enfants sauvages hirsutes parée de peintures guerrières nous ramène vers le "Hook" de Steven Spielberg. Le monde des adultes ayant failli, l'avenir aussi sordide soit-il, appartient aux enfants.
Toujours est-il que "The last girl.." a le mérite d'exister et nous fait découvrir un cinéma qui ose loin du formatage habituel et la jeune actrice Sennia Nanua (Mélanie) est une véritable révélation !