Encore un film qui prétextera sans doute de son intention de parabole pour justifier ses facilités, en particulier la spontanéité avec laquelle des villageois péruviens poursuivent le tournage états-unien d'un western qui vient de s'achever dans leur village avec des instruments de bric et de broc, et sans comprendre que la violence y était feinte. Wikipédia m'apprend que Hopper avait d'abord réalisé un montage linéaire de son histoire, avant que les moqueries et conseils de Jodorowsky ne l'incitent à aller à contre-courant des normes narratives hollywoodiennes, et je dois dire que c'est tant mieux, l'histoire en semblera plus confuse, mais cela lui donne du relief, et un peu de travail de visionnage au spectateur, ce qui n'est pas un mal pour mettre en lumière ses aspérités thématiques, et mieux souligner les nombreuses images fortes (d'ailleurs très jodorowkiennes) quand l'idée principale du film atteint son apogée à la fin, après de longues séquences qui m'ont paru fortement digressives.