Un homme marche dans le désert. Vers un camion qui le transportera vers un eldorado magnifié ? Pas du tout, c'est une fausse piste, The last of us n'est pas un film sur l'odyssée d'un migrant mais tout autre chose, que l'on ne pourra qu'essayer de deviner. Ce que l'on sait, c'est que cet individu a décidé de fuir, loin des hommes et de la société, et de vivre seul (ou presque, laissons la surprise), au milieu de la nature. Etrange film, à contre-courant de toute la production cinématographique, dont le premier mérite est de ne pas prendre le spectateur en otage, lui laissant la possibilité d'imaginer un passé à ce drôle de héros et les raisons qui l'ont poussé à prendre la tangente et à devenir un Robinson volontaire. Aucune parole n'est prononcée durant le film et l'action y est sans doute moins spectaculaire que dans Mission impossible mais il s'y passe pourtant constamment quelque chose : d'initiatique, de réaliste et même d'onirique et de fantastique sur la fin. Non, on ne s'ennuie pas un seul instant dans The last of us, à condition d'avoir l'esprit ouvert et l'envie de découvrir un cinéma sortant des sentiers archi rebattus. Ala Eddine Slim, cinéaste tunisien qui en est à son coup d'essai, a particulièrement soigné ses images, sa bande-son (avec une musique intermittente) et son montage. Présenté à Venise en septembre 2016, son film a mis un temps fou à parvenir sur nos écrans. On attend avec d'autant plus d'impatience le prochain.

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le 21 août 2018

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