(ultra) Light my fire
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Si j’étais resté de marbre devant la beauté formelle un peu froide de « The Witch », « The Lighthouse », second effort de Robert Eggers emporte ma totale adhésion.
Prenez deux hommes, un vieux briscard et un jeune chien fou, enfermez les sur une île battue constamment par les vents, secouer le tout et regarder ce qui se passe. Bien sur il est question ici de solitude masculine, de rivalité, de misère sexuelle, d’horreur et de folie… Nos deux gardiens se battent pour la lumière du phare, le plus vieux ayant la primeur sur le plus jeune pour la garder. On peut projeter à travers la métaphore de cette lumière convoitée tout les fantasmes possibles. Le réalisateur ne s’en prive pas. Ce huis clos angoissant n’est pas dénué de pointes d’humour. Eggers se moque de la prétention et de la querelle d’ego de ses personnages. Tour à tour drôle et effrayant, ce duel de coq en devient pathétique et absurde.
Filmé en 35mm dans un noir et blanc granuleux, la mise en scène rappelle parfois les classiques du cinéma soviétique des années 20. La bande son quand à elle, y est pour beaucoup dans l’aspect angoissant de l’ensemble.
Le tout prouve que l’on peut encore développer des univers originaux en 2019 au cinéma.
Créée
le 19 mars 2020
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