Vu dans le cadre du Festival de Dinard 2015 début octobre dernier, mes souvenirs de ce film se sont un peu estompés mais y'a encore de quoi pondre un papier pas trop poussiéreux.
The Lobster est une comédie dans la plus pure tradition britannique. Du grand n'importe quoi, du flegme et surtout, un film assumé du début à la fin.
Le Homard, c'est David. Et ce ventripotent moustachu incarné par Colin Farrell a perdu sa femme. Elle est morte quoi. Oui mais dans cette société qui refuse le célibat, être seul est un délit. Chaque bachelor est alors gentiment conduit dans un hôtel matrimonial de luxe où l'on doit trouver l'amour sous 45 jours pour ne pas être transformer en l'animal de son choix. Débile vous dites ? Oui. Complètement con. Et totalement assumé. Le réalisateur et scénariste Yorgos Lanthimos va jusqu'au bout de son idée pour notre plus grand plaisir avec des acteurs qui se délirent tout autant. La première partie du film tient du génie tant les situations sont plus absurdes les unes que les autres. Humour noir et loufoque, le thème laisse tellement de possibilité qu'on en voudrait encore.
Seulement voilà. Après ces fous rires, il y a Léa Seydoux. Oui encore. Toujours Léa Seydoux. En plus sans déconner, ici elle joue les trouble-fêtes. Elle fait partie des Solitaires chez qui David se réfugie après avoir un peu merdé à l’hôtel. Là il se retrouve dans la forêt avec des gens qui sont les inverses des personnes précédentes. Mais toujours dans la radicalité. Bref, ça rigole pas des masses. Il y a aussi peu de droits. Seulement voilà, nous on se marre aussi un peu moins. Certes, Yorgos Lanthimos creuse son idée encore plus loin et c'est louable. Moi j'ai personnellement moins accroché.
The Lobster est un film à deux visages. L'un frôle la perfection de l'humour, l'autre étant le cousin sage du premier. C'est pas une raison pour se tirer au milieu pour avaler des langoustines au motel du coin.