The Pourquoi-je-me-suis-infligé-çA-Team

Accusés d'un crime qu'ils n'ont pas commis, n'ayant aucun moyen d'en faire la preuve, ils fuient sans cesse devant leurs poursuivants. Pour subsister, ils emploient leurs compétences. Quand la loi ne peut plus rien pour vous, il vous reste un recours, un seul...

... Pardon, pardon, je me suis trompé de film. Faut dire que la ressemblance entre les deux est très troublante, d'autant plus qu'ils sont sortis à deux mois intervalle.

Petite parenthèse, je ne connais absolument pas le comic-book original, j'en ignorais même l'existence jusqu'à voir ce film. Et franchement, ça ne m'a pas donné envie de le lire.

Revenons au film. On suit les aventures du Colonel Hannib... décidément !... du Colonel Clay et son équipe trahis par leur commanditaire qui vont tout faire pour se venger et nettoyer leur réputation.

The Losers est parfaitement mauvais ! Parfaitement car il rassemble tous les poncifs d'un mauvais film :

J'ai déjà abordé le scénario mais les personnages, malgré un gros cast, ne fonctionnent pas. On ne ressent aucune alchimie entre les membres de l'équipe et Chris Evans est juste insupportable. On a des super-soldats (tellement supers qu'il y en a un qui continue d'avancer en boitant et portant son arme alors qu'il a une balle de fusil dans chaque genou) face au méchant traître de la CIA. Ce méchant très méchant qui a un plan de méchant, qui fabrique et vend des armes de méchants et qui flingue gratuitement son assistante comme tous les méchants mais qui est, par contre, le méchant le moins charismatique du monde des méchants.

La mise en scène est dégueulasse : la présentation des membres de l'équipe qui se fait par un arrêt sur image qui se transforme en plan dessinée (tiens, comme dans l'Agence tous risques, dis donc !), les personnages qui marchent au ralenti vers la caméra, les scènes d'actions tellement pas originales et tellement numériquement truquées, les ralentis et autres bullet-times qui servent à rien, les couleurs criardes et hyper-saturées... C'est laid et complètement inintéressant.

Les effets spéciaux sont moches et ultra-visibles. Par exemple, la destruction de l'île est à mourir de rire tellement les textures ne font pas réelles. Hé, petit tips pour le réalisateur (c'est pour moi, cadeau) : si, à la fin de l'implosion de l'île, la caméra dézoomait en dévoilant un écran de tablette que regarde le méchant suivi d'une petit phrase de dialogue genre "voilà, une simulation de l'effet que peut produire votre bombe", la scène aurait marché ! Bien mieux que la scène dans le film.

Mais mon préféré reste la scène de plumard exactement au milieu du film pour relancer l’attention du spectateur ! Le film nous aguichait déjà régulièrement par des plans gratuits du fessier de Zoe Saldana mais quand on doit en arriver là pour faire rester les gens jusqu'à la fin, c'est qu'il n'y a plus aucun espoir.

Ah, et merci Netflix pour le doublage français québécois. Il ne restait plus qu'à cocher la case "doublage décalé" pour avoir le parfait navet et grâce à vous, c'est fait ! (Non, ce film ne méritait pas l'effort de la v.o et des sous-titres).

Vraiment, je préfère retourner voir l'Agence tous risques le film qui, des années plus tard et plusieurs visionnages, reste un plaisir à voir et re-voir.