La jungle leur appartient

The Lost city of Z, dernier né dans la filmographie de James Gray, est arrivé et nous emmène dans la jungle amazonienne à la recherche de.... C'est bien là la question.
Percival Fawcett incarné par Charlie Hunnam est un ancien cartographe britannique reconnu a qui on confit la mission d'apaiser des tensions en amériques latines en délimitant des frontières (l'empire britannique étant neutre dans ce conflit). Il part, suivi de son équipe dénichée sur place et de son acolyte (Henry Costin alias Robert Pattinson), affronter la jungle et ces dangers. On retrouvera dans ce périple, longeant le fleuve, un certain hommage à Apocalypse Now et tout au long du film un sentiment de conte merveilleux entaché. On ne sait pas où nous emmène M.Fawcett : dans un rêve ou dans un cauchemar ?

Le film est découpé en 4 parties. La première et la plus longue commence sous les chapeaux de roues mais nous s’essouffle très rapidement. Ce n'est qu'a partir de la deuxième moitié du film que nous comprenons les enjeux et la démarche du réalisateur.
The lost city of Z n'est pas un périple dans la jungle amazonienne mais dans la jungle des pensées de Fawcett et pourquoi pas, la nôtre.

C'est avec intelligence que Gray dénonce les erreurs du passé et de celles d'aujourd'hui. C'est avec poésie que l'on pénètre dans cette jungle et à la rencontre de l'inconnu, parce qu'il a à nous apporter.

Fans de M.Gray, ne vous y trompez pas, vous retrouverez ici les amours et relations de famille qui ont animés ces précédents films, les conflits entre (con)frères, la place particulière qu'occupe la femme. Et bien sûr, la détermination d'un personnage à emmener ceux qu'il aime dans sa folie quitte à perdre beaucoup.

Toutefois, on peut regretter un manque de prise de risque et un film un peu trop saccadé/coupé et qui rentre un peu trop dans les codes de L.A même si le film nous emmène de plus en plus loin vers un final magistral. On aurait aimé partir aussi.