The Lost City of Z: Ceci est un grand film de cinéma!

Rattrapage de ce film que j'avais manqué en salle et quelle erreur de ma part!


Ce film mérite largement une diffusion en salle tant il respire le cinéma avec un grand C par tous ses pores.


On suit l’histoire vraie de Percival Harrison Fawcett interprété par Charlie Hunnam, colonel britannique reconnu et explorateur qui en 1906, alors qu’il s’apprête à devenir père, se voit proposer par la Société géographique royale d'Angleterre de partir en Amazonie afin de cartographier les frontières entre le Brésil et la Bolivie et par la même occasion de laver son nom.


Sur place, l’homme, pris de passion pour l’exploration et pensant découvrir des traces de ce qu’il pense être une cité perdue très ancienne se mettra en dette cette fameuse cité perdue qu'il nomme Z.


Je le dis clairement, c'est un grand film de cinéma que j'aurais du voir en salle.


Troisième film de James Gray que je vois après Two lovers, Ad Astra dont le thème de l'exploration est partagé avec ce troisième film The Lost City of Z.


N'ayant pas vu toute la filmographie de l'auteur mais faisant confiance à ses fans concernant ses débuts, il semble évident que celui-ci a un thème de prédilection, à savoir l'exploration.


C'est thème récurent semble grandissant avec des débuts partant de l'exploration de la jungle new yorkaise puis en montant d'un cran à l'exploration des terres reculées de l'Amazonie pour enfin partir explorer notre galaxie et l'espace.


A travers ce thème de prédilection durant ces deux derniers métrages, le réalisateur questionne sur les rapports humains, spécifiquement sur la relation père-fils et tout le poids de l'héritage et de qu'on laisse comme traces dans l'histoire.


Cette soif initiale d'aventures devient -mêlée à celle de reconnaissance- définitivement et avant toute chose une quête d'identité, ce pourquoi cela nous anime. Le but initial impersonnel devient alors imminemment personnel voire à en devenir obsessionnel quitte à causer du tord au protagoniste et devenir un fardeau pour sa famille, celle-ci dont il rêvait de laver le nom.


Tout le paradoxe humain peut s'entrevoir à travers l'histoire de son personnage principal dont on suit les périples durant de nombreux moments importants de vie ce qui a pour conséquence de parfaitement comprendre ce qui l'anime et l'obsède.


Ici, Charles Dunnam livre une grande prestation où l'on devine aisément toutes les émotions que celui ci veut nous faire passer sachant que le reste du casting n'est pas en reste et l'ensemble est crédible.


La crédibilité du récit, outre son inspiration authentique ou encore la prestation du casting, c'est tout simplement une mise en scène très léchée, n'hésitant pas à proposer des cadres grandioses, qu'ils soient panoramiques dans la nature -filmé souvent au moment magique-, intérieur avec une excellente composition de ses cadres permettant de situer où sont les personnages dans l'environnement ou encore au plus proche de ceux-ci quand il s'agit de faire passer une émotion renforçant alors l'immersion et l'intérêt du spectateur.


Que ce soit dans son aspect visuelle avec la photographie, colorimétrie, étalonnage ou bien sonore avec un mixage et bruitage sonore envoûtant couplé d'une B.O joliment adaptée, tout est penser pour permettre de retranscrire au récit, quand il le faut, cette ambiance moite et peu accueillante provoquant un plein investissement du public dans le récit.


Au final, James Gray signe avec cette proposition artistique un excellent film d'aventure avec de belles images qui revira le fan du genre sans oublier pour autant de donner de l'épaisseur à son récit en superposant puis combinant deux quêtes antagonistes de prime abord mais qui ensemble provoquent une émerveillement certain et un sentiment d'évasion magique aux spectateurs charmés.


C'est selon moi, le meilleur de ces trois films que j'ai vu jusqu'alors et un film de cinéma avec un grand C.


A découvrir par tous et si possible, dans des conditions de visionnage optimales.

lugdunum91
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le 10 janv. 2021

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