Je le dis d'entrée de jeux, la note de 6 ( qui correspond pour moi à un assez bon film ) tien presque exclusivement pour le côté formel du métrage.
Car The Neon Demon, c'est avant tout une réalisation ravageuse, des décors et des éclairages splendides et une photographie somptueuse, appuyés par des nappes éléctros de bon aloi.
A l'instar de ses deux précédents métrages, Refn réitère cette esthétique vaguement 80's, tout en éclairages artificiels, en stroboscopes et en étalonnages opposés chauds / froids. C'est très poseur mais que voulez-vous, je suis facile.
Concernant le film en lui-même, je suis plus contrasté. Ce n'est en aucun cas une critique de la mode ou de la superficialité, l'esthétisme maniéré du métrage ne prenant vis à vis de cela pas le moindre recul. C'est plutôt un essais sur la beauté, voir même sur la Beauté, dans ce qu'elle a de plus radieux et paradoxalement, de plus laid.
Mutique et truffé d'un symbolisme un rien naïf, The Neon Demon est parfois longuet, sans jamais atteindre les sommets d'ennuis que proposait le précédent film de Refn. Nous suivons ces belles filles glaciales dans un univers gelé ( mais très joli ) et assistons à leurs horreurs, annoncés par les symboles lourdingues qui jalonnent le film.


Je salue l’ego de Refn, son sens esthétique, son je m'enfoutisme total de l'aspect commercial des productions hollywoodiennes. Mais, comme beaucoup, je me demande si il ne faudrait pas finalement brider le bonhomme. Après tout, ses meilleurs films ( pusher 1-2-3 ) étaient des trucs de commande qu'il avait réalisé pour se faire du fric. A n'y rien comprendre.

OIdboy
6
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le 10 nov. 2016

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