Une petite ado provinciale de 16 ans, dont la beauté naturelle fait chavirer les cœurs et les attentions des hommes comme des femmes, débarque à Los Angeles pour exploiter l’énorme potentiel dont elle est consciente. Ses péripéties nous font sombrer avec elle dans le culte obsessionnel de la superficialité éphémère du mannequinat et de la grandeur psychopathique de l’apparence. La concurrence féroce, habitée de jalousie criminelle, ne recule devant rien de moral ni d’artificiel pour lui disputer le podium, révélant une féminité caricaturalement perverse, décadente et monstrueuse.
Dépourvu d’intrigue, d’aventure et de beauté, ce film s’acharne à nous faire subir le mauvais goût de l’univers de l’esthétique, la laideur morale et physique maquillée en jolies poupées roses et froides, pour accoucher d’un final absurde et grassement choquant. J’ai peine à croire que l’on doit au même réalisateur les excellents Guerrier silencieux, Drive et la trilogie des Pusher. Ici ce film masturbatoire s’exprime par de trop nombreuses, lentes et lourdes scènes psychédéliques surfaites à la pseudo-profondeur sombre qui s’avère surtout inductrice de bâillements, d’ennui et d’impatience d’arriver au générique.

etiosoko
2
Écrit par

Créée

le 30 janv. 2017

Critique lue 382 fois

7 j'aime

etiosoko

Écrit par

Critique lue 382 fois

7

D'autres avis sur The Neon Demon

The Neon Demon
Antofisherb
5

Poison Girl

Bon allez, pas d’introduction bien tournée pour cette fois, pour éviter toute confusion et parce qu’on colle des procès d’intention au film pas tout à fait pertinents, je vais commencer par quelques...

le 8 juin 2016

196 j'aime

45

The Neon Demon
Gand-Alf
5

Beauty is Everything.

Le temps d'un plan, j'y ai cru, au point d'en avoir une demie molle. Le temps d'un opening theme fracassant, me renvoyant au temps béni de Blade Runner, et dont les basses me parcourent l'échine avec...

le 20 juin 2016

194 j'aime

6

The Neon Demon
Sergent_Pepper
8

Splendeur et décadence.

La plastique, c’est hypnotique. La bande annonce, le clip, la publicité : autant de formes audiovisuelles à la densité plastique extrême qu’on louera pour leur forme en méprisant le plus souvent...

le 13 juin 2016

149 j'aime

19

Du même critique

Jungle
etiosoko
8

Un miraculé de l'Amazonie

Après 3 ans de service militaire israélien, Yossi Ghinsberg joue le touriste aventurier en Amérique du Sud, en sympathique amateur d’explorations originales et de pachanol, avant de se laisser...

le 26 nov. 2017

31 j'aime

4

Aquaman
etiosoko
4

Epitaphe super-héroïque

Chez Marvel, okay, j’avais pigé que c’était devenu de la pétarade non-stop et du dessin animé, mais là, mince, oh non, voilà que les super-héros de chez DC sombrent à leur tour dans les...

le 18 févr. 2019

30 j'aime

7

Premier Contact
etiosoko
8

Notre langage induit notre conceptualisation

Douze gigantesques vaisseaux spatiaux extra-terrestres stationnent chacun en un point précis de la Terre depuis plusieurs jours. Armées, politiques, philosophies, religions, sociétés, économies, sont...

le 1 mars 2017

30 j'aime

7