Miroir, miroir, dis moi qui est la plus belle....

The Neon Demon de Nicolas Winding Refn

Trois ans après le controversé Only God Forgives, NWR est revenu en 2016 avec The Neon Demon, un projet complexe et ambitieux sur le monde de la mode et ses travers. Le film a notamment été en compétition au Festival de Cannes mais il est repartie bredouille.
Pourtant bien que le film puisse laisser perplexe il n’en reste pas moins ennivrant et fascinant.

Oui, NWR est bien de retour après un coup d’essai raté nommé Only God Forgives.
The Neon Demon est clairement un film expérimental qui sussitera beaucoup d’énervements mais je pense qu’il est utile de le voir.
En effet, véritable oeuvre d’art cinématographique, The Neon Demon impressione par son uniformité et sa plongée ténèbreuse dans le monde de la mode.

En bref, The Neon Demon est une expérience qui s’inscrit définitivement dans la filmographie de son auteur.
A voir.

Ecrit par NWR, le scénario est clairement fascinant et dominé par la mise en place de symboles et métaphores. En effet, l’histoire est en surface très simple, celle du jeune fille qui veut devenir manequin a tout prix.
Mais la où le scénario est brilliant c’est dans la mise en place de toutes les métaphores qui gravitent autour de cette course a la perfection.

L’obsession de la perfection, le rapport a la chair, la jalousie, l’ambition, la virginité sont les grand thèmes que NWR traite au travers de la quete intérieur de « Jessy » (Elle Fanning).

De plus, NWR arrive a mettre en place une critique dense et faramineuse sur le monde de la mode. Le monde qu’il décrit est froid et pervers.

Mais toute cette histoire ne serait rien sans la belle écriture offerte au personnage de Jessy. Jessy est un personnage fascinant qui ouvre des questions très intéréssantes sur le regard des autres, le rapport au sexe ou encore le passage de l’adolescence a l’adulte.

Malheureusement la fin n’est pas aussi réussi que le reste selon moi, elle laisse trop perplexe et sans réponses.

Que dire mise a part que The neon Demon est un bijou artistique.
NWR a totalement maitrisée son sujet au travers de sa réalisation. Certes d’un coté, il conserve son style mais ici, il arrive a s’inspirer du monde de la mode et joue avec.

Autremement dit, il joue avec les métaphores liés a la beauté, en utilisant des jeux de mirroirs, des jeux de regards, des jeux sur le hord champ afin de montrer la pudeur du personnage principale.
NWR a également conservé un aspect de sa mise en scène qui sont les plans longs et fixes qui ici renforce completement l’ambiance malsaine et « fantastique » du film. (attention quand meme a l’overdose….)
On peut aussi noter un travail géométrique sur le cadrage qui offre des scènes visuellement dingue et qui marque les esprits.

Sans parler du travail de la photographie qui est juste extraordinaire. Chaque scène a limite une ambiance lumineuse différente.

Le casting :

Elle Fanning porte clairement le film sur ses épaules. Elle est absolument subjugante de beauté dans ce film. 19 ans et déja une grande actrice.
Jena Malone n’est pas en reste, elle est également très bonne. Elle arrive a tirée son épingle du jeu.
Keanu Reeves est assez étrange dans son role.
Bella Heathcote est bien aussi.
Christina Hendricks dans un caméo est sympa.

Au final, The Neon Demon est clairement une expérience cinématographique. Une fois de plus, NWR ne laissera pas indifférent avec ce film, soit on l’adore ou soit on le déteste. Pour ma part, bien que le film pousse parfois un peu trop loin les métaphores, oui j’ai été conquis par ce film.
Avec The Neon Demon, la beauté n’a jamais parut aussi dangereuse.