Des fois que vous n'ayez pas remarqué, c'est boooooo.
Non, vraiment, regardez, c'est beau. Des couleurs fantasmagoriques, des plans longs et artistiques, des mouvements de caméras vertigineux, le film parade devant vos mirettes, en jolie robe dorée en vous susurrant : "T'as vu ? Chuis beau.".
Alors the Neon Demon, c'est beau. Mais quoi d'autre ?
C'est tout une ambiance malsaine et épileptique qui plonge dans un songe le temps d'une soirée, à suivre les déboires et les malheurs, les ruses et les crasses de jolies filles qui veulent l'être toujours plus. Ne cherchez pas, elles sont toutes garces, toutes maladives et vous feront toute grincer des dents : mais au fond, voilà : on se sent bien triste pour ces poupées de porcelaine qui n'ont de toute évidence plus toute leur tête, emporté par le flot de paillette et exposé aux jugements d'inconnus qui en attendent toujours plus.
Alors voilà, je ne promettrais pas l'expérience d'une vie ou le chef d'oeuvre de l'année, mais c'est une ambiance dans laquelle le film mérite qu'on se plonge au moins une fois : juste pour voir.
Au fond, la réalisation fait écho à son intrigue : qu'est-ce qu'on sacrifierait pour la beauté ? A vous de décider si The Neon Demon a vendu son intelligence pour l'esthétique.
Pour ma part : on n'a vu plus malin et plus subtil, mais on reste tout de même loin de la blonde écervelée clichée. The Neon Demon, c'est Nathalie Portman : du talent un peu gâché par la quête de la beauté incarnée.

Cheshi-chan
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le 25 juin 2019

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