"C'est l'histoire de Blanche-Neige racontée par un psychopathe."



THE NEON DEMON


NWR encore dans l'esthétisation sans pause. Chaque plan est travaillé avec minutie. Aussi virtuoses soient ses images, l'outrance de la mise en scène en devient presque artificielle. Le metteur en scène a tendance à effacer son sujet au profit d'une photographie très colorée et tape à l'oeil.


Les thématiques restent cependant plus intéressantes et mieux traitées que dans son Only god forgives. Plus que le monde de la mode, il s'agit ici d'un long-métrage sur la beauté, la recherche de la jeunesse éternelle et de l'identité. En fond, très présent, les dérives du secteur de la mode sont étudiées sans concessions. On retrouve à la distribution la magnifique Elle Fanning et quelques secconds rôles souvent remarquables.


La bande-son très agressive a tendance à filer la gerbe, un peu too much. NWR oblige, on ressent à l'écran les obsessions du gars, mais aussi une condescendante à tendance égocentrique qui rebute de temps à autre. C'est cet interminable final qui vient confirmer que NWR bah faut qu'il prenne des pilules, faut faire des choix et éviter de prendre le spectateur pour un idiot. Pour ce dernier point, c'est en référence à la prévisibilité de son dernier acte, qui perd du même coup en impact.


The Neon Demon reste un long-métrage passionnant, mais qui ne fait plus illusion tant le metteur en scène se répète bien trop dans ses intentions et sa mise en images.

MassilNanouche
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le 13 juin 2016

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Massil Nanouche

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