The Neon Demon par Matyyy

Refn dans The Neon Demon nous raconte une histoire affreuse au moyen d'une photographie magnifique et fabuleuse - comme c'est le cas dans Drive ou dans Only God Forgives mais pas exactement car dans ces derniers la photographie est belle. Dans The Neon Demon elle est époustouflante. Esthétiquement ce film est incroyablement abouti, surprenant, envoûtant. Il n'y a pas une seule fausse note. Chaque plan est une sorte de tableau qui nous hypnotise, qui nous piège et nous empêche de décrocher du film. Les images aussi belles les unes que les autres s'enchaînent et nous surprennent par leur créativité. De plus, chaque image est rythmée par de l'électro qui lui colle parfaitement bien.

On pourrait s'attendre à un énième film sur la difficulté d'un personnage à se fondre dans un milieu qui lui est hostile mais non c'est bien plus que cela et ça prend d'ailleurs les codes de ce genre à contrepied. En effet, ce film sort de la norme et comme d'habitude chez Refn le scénario est mis en arrière plan pour privilégier des idées et des notions fortes. Le personnage principal, Jesse, n'est qu'un prétexte pour nous montrer le monde de la mode camouflée par des paillettes, de belles robes, de beaux visages et de beaux corps. Pour nous montrer ce qu'on est capable de faire pour atteindre la perfection. 

The Neon Demon est le genre de films qui donne la nausée, dégoute, surprend par ses idées, choque, fascine, etc. mais c'est surtout le genre de film qui nous marque au fer rouge. J'ai déjà envie de le revoir pour ses plans renversants de créativité, pour sa beauté esthétique et son horreur. C'est un film pervers qui écœure tout d'abord puis qui fascine et qui nous piège finalement.