Poison Girl
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le 8 juin 2016
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La beauté serait donc le sujet du film, celle qui est naturelle, celle qui ne l'est pas, l'évidence contre l'artifice, le vrai, le faux, comme un sujet de philo. Si c'est effectivement de cela qu'il s'agit, Nicolas Winding Refn se tire d'emblée une balle dans le pied pour finir par s'amputer tout court.
Le générique est sophistiqué et très beau, les premières images sont très travaillées et a priori très belles, celles qui suivent également, etc, etc. Seulement voilà, le couturier (sorte de Tom Ford clonesque) tient soudain un discours enfonçage de portes ouvertes sur la beauté de Jesse, l'héroïne venue de sa cambrousse qui fait chavirer les regards. La démonstration est laborieuse et contredit totalement la manière dont le film avance.
C'est une succession de vignettes qui s'enchaînant mollement au gré d'un scénario trop évident et finalement trop écrit malgré son indigence. On est loin de la quête d'abstraction du sublime Only god forgives qui ne reposait que sur une ligne de synopsis et dont la forme graphique créait puissance et mouvement. The neon demon est aussi lourd que vide.
Elle Fanning est éblouissante. Sa beauté, sa cinégénie et la qualité de son jeu empêchent le film d'être un total ratage. On reste éveillé grâce à elle, ébloui comme les autres par son pouvoir d'attraction.
C'est quand elle disparaît que tout s'effondre, le final se ramassant dans une esthétique "chic et choc" très 80's après un épisode nécrophilo-cannibalo-saphique particulièrement ridicule.
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Créée
le 9 juin 2016
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