Le postulat de départ sonnait pourtant bien, même très bien, puisque le réalisateur Martin Zandvliet choisissait d’évoquer le sujet des Yakuzas, rarement repris dans les films. Les Yakuzas, reconnaissable par leurs tatouages, étaient les membres d’un groupuscule criminel japonais constitué de clans, qui serait la plus grande organisation criminelle non secrète.
Le long métrage s’affère alors à suivre l’initiation d’un Américain, interprété par Jared Leto, à devenir un Yakuza. Là où le bât blesse commence dès le début du film avec l’entrée, sans réelle raison, un peu trop facile et surtout très rapide du personnage dans le clan, perdant ainsi en crédibilité. Alors qu’a contrario, le film s’avère long et peu palpitant.
Il est toutefois une source très intéressante d’informations sur les us et coutumes de cette mafia nippone aux rituels bien précis. On y voit l’organisation interne, la cérémonie d’intronisation, le yubitsume (cérémonie de punition en cas de faute lors de laquelle le Yakuza doit se couper le petit doigt en offrande), le rituel du tatouage réalisé de manière traditionnelle, les combats de sumo, et autres activités diverses.
En somme, le film manque d’une âme et d’une identité propre dans sa réalisation trop plate et lisse. Il en ressort une mise en scène froide et un casting, pourtant excellent, qui ne semble pas tirer son épingle du jeu.
A la croisée entre Le Parrain et Le dernier Samouraï tout en explorant un sujet rare, The Outsider avait toutes les clefs en main pour être un long métrage de choix. Il ne parvient pourtant pas à recréer la saveur et la force des films mythiques dont il s’inspire.